Centre Régional Résistance et Liberté

CONCOURS L’AVENTURE CITOYENNE
Partenariat DDEN – Centre Régional « Résistance & Liberté »

Pour comprendre et vivre sa liberté et se construire en citoyen acteur de son environnement, le Centre Régional « Résistance & Liberté » propose une immersion dans l’histoire de la Résistance (1940-1944). Cet engagement clandestin de femmes et d’hommes de tout horizon social et géographique incarne la défense des valeurs fondamentales pour la construction d’une société démocratique. Questionner et découvrir ce pan de l’histoire du XXe siècle outille le jeune citoyen en devenir pour se repérer dans la société dans laquelle il évolue et porter les valeurs du vivre ensemble. Expositions permanente et temporaire, archives, centre de documentation sont à son service.

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La remise des diplômes du premier Concours « Aventure Citoyenne » aux élèves des 2 classes de l’école Gutenberg

Le 9 décembre 2020, les élèves de CM1/CM2 de Mme Sophie Benoist ont reçu le diplôme du premier prix du Concours « Aventure citoyenne » et les élèves de CM2 de Mme Claire Redois ont reçu le deuxième prix avec les félicitations de M. Arnaud Leclerc Directeur Académique des Services de l’Education Nationale 79.

L’article de la Nouvelle République :

L’article du Courrier de l’Ouest :

Premier prix 2020 : la classe de Mme Sophie BENOIST – Ecole Gutenberg à Parthenay

Voyage dans la mémoire

Récit de Michel

J’avais 7 ans en juin 1940. Je vivais Houldizy dans les Ardennes en France avec ma famille.
Dans notre pays, il y avait la guerre. Le département des Ardennes était situé tout près de la zone de combat contre les allemands.
Un plan d’évacuation était prévu permettant le retrait à l’arrière des populations de la zone de combat. Cela permettait de faciliter le déroulement des opérations militaires dans les zones frontalières ainsi que les déplacements des troupes sur les arrières. Cela évitait de laisser tomber aux mains des ennemis les hommes, les femmes et les enfants.
En 1940, l’instituteur a formé le convoi sur la place du village.
Le voyage a duré un mois à pied.
J’avais peur pendant le trajet des bombes.
Pendant le trajet, j’ai croisé des évacués de tout le pays, des débris d’armée.
J’ai vu des pauvres gens n’en pouvant plus, des malheureux transportant leurs vieux parents sur des brouettes, des automobiles qui obligeaient les gens à pied à se ranger sur le côté de la route.
Au bout d’un mois, nous sommes arrivés à Gourgé. Nous avons traversé le pont et avec ma famille, nous avons été logés par des fermiers au hameau de Belle-Bouche.
Je suis allé à l’école du village et je me souviens des trajets avec mes trois bons copains de la ferme, 4 km à pied le matin et 4 km à pied le soir.
Nous avons été bien reçus moi et ma famille.
Au bout de trois années à Gourgé, nous sommes repartis.

Récit s’appuyant sur des écrits de Michel Laffineur et sur les archives de l’époque.

Voyage au cœur de la citoyenneté

Récit de Rama (élève syrienne de la classe CM1/CM2 de l’école Gutenberg)

Je vivais en Syrie avec ma famille : mon grand frère Mohamad, ma sœur Saloa, mes frères jumeaux, ma maman et moi Rama.
Dans notre pays, il y a la guerre. Un jour, une bombe a explosé sur notre maison. Elle était toute détruite. Ma maman, ma sœur… Tout le monde pleurait.
Nous sommes allés vivre chez notre mamie. Une bombe a explosé dans un magasin à côté de chez mamie (une fenêtre de la maison de mamie a explosé). Nous avons dû déménager.
Maman a acheté une nouvelle maison qui était grande. Il y avait une cave où l’on pouvait se cacher longtemps. C’était comme une chambre… pour éviter les bombes. Notre tonton vivait avec nous dans la maison.
Mais, maman avait peur pour nous. Nous sommes allés au Liban en autocar. Cela a duré 2 ou 3 jours.
Mes frères travaillaient au Liban et moi j’allais à l’école. Tout le monde parlait arabe.
Pendant 10 ans, on a été tranquille.
Ma maman au Liban avait peur pour nous. Par exemple, quand on était à l’école, des gens nous disaient de rentrer chez nous car on était syriens.
Des messieurs ont pris nos livrets de famille, ont fait des copies et on a attendu pour pouvoir partir en France. C’est l’association Aurore qui nous a aidés.
Un jour, on a pris l’avion. On a atterri à Paris. On est restés dans une petite ville près de Paris On était dans un hôtel puis dans une maison à côté de l’hôtel.
Puis, un jour, on a pris une voiture puis le bus. Le bus s’est arrêté à Parthenay. Il pleuvait, j’étais toute trempée…
A Parthenay, je vis dans un appartement, dans un immeuble.
J’ai été accueillie dans ma nouvelle classe par les élèves. Je jouais avec eux pendant la récréation. Ils m’ont aidée à lire, à faire mes leçons, à parler français.

Récit de Rama, élève syrienne de la classe CM1/CM2

Deuxième prix ex aequo 2020 : la classe de Mme Claire REDOIS – Ecole Gutenberg à Parthenay

Pour le concours « Aventure citoyenne », les élèves de Mme REDOIS ont visionné le film « en mai fais ce qu’il te plait » et ont travaillé sur des documents fournis par le comité de jumelage « Gourgé Houldizy » (village situé à une dizaine de km de Parthenay).

Ils ont ensuite choisi une photo et inventé par groupe la vie des personnes en utilisant leurs connaissances.

Mme REDOIS souhaitait faire le même travail avec les migrants syriens, l’école accueillant deux enfants à l’école Gutenberg, mais le confinement dû au Covid 19 à modifié les projets.

Deuxième prix ex aequo 2020 : la classe de Mme Emmanuelle DEBOEUF – Ecole publique d’Etusson

Mme Emmanuelle DEBOEUF a participé avec sa classe au concours « Aventure citoyenne ».

Voilà ce qu’elle explique pour décrire le travail de ses élèves :

« Après avoir rencontré Mme Michaud, une habitante de notre commune et après avoir travaillé plusieurs semaines avec les élèves, nous avons presque terminé notre travail sur le concours « Aventure citoyenne ».
Nous avions écrit tout l’article et trouvé un titre : « Un avenir pour les réfugiés ».
Nous avons préparé tout cela à partir d’un logiciel présent sur les tablettes de notre école.
Malheureusement, confinement oblige, nous n’avons pas pu terminer correctement notre document. Le titre n’est pas inscrit dessus. Et, n’ayant pas accès aux tablettes de l’école pendant cette drôle de période, je ne peux, de chez moi, modifier le document.
Cependant, je me permets quand même d’envoyer notre travail. Les enfants y ont mis beaucoup de cœur et d’énergie. Mme Michaud a pris du temps pour nous. Je ne peux donc pas faire perdre le travail de chacun.
J’espère pouvoir compter sur votre indulgence. »