École et cinéma propose aux élèves, de la grande section de maternelle au cours moyen (CM2), de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma. Ils commencent ainsi, grâce au travail pédagogique d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels, une initiation au cinéma.

 

En s’inscrivant au dispositif national « École et Cinéma », chaque enseignant.e s’engage à :

  • emmener ses élèves voir au moins trois films en salle ;
  • assister aux pré-visionnements et aux temps de formation ;
  • mener dans sa classe une action d’accompagnement pédagogique autour des films, intégrée dans une démarche de projet.

 

Les salles de cinéma partenaires du dispositif

 

Les inscriptions au dispositif seront à effectuer en ligne du 31 août au 11 septembre 2022 via le prochain formulaire.

 

 

La coordination École et cinéma 79 présente la nouvelle saison 22/23 avec 4 films à l’affiche et un programme de courts-métrages.

 

Principes ayant permis la composition de la programmation :
Diversifier les genres cinématographiques (film documentaire/ film d’animation/ programme de courts-métrages ; 1 film matrimoine ou patrimoine ; 1 film étranger).
Veiller à la représentativité paritaire.

GS – Cycle 2

  • T1. Kérity la maison des contes de Dominique Monféry, 2009 France Italie à partir de 5 ans 1H17
  • T2. Jiburo de Lee Jeong-hyang, 2002 Corée du Sud à partir de 5 ans 1H27
  • T3. Le magicien d’Oz de Victor Flemming, 1939 EU 101 min Noir et Blanc/Couleur à partir de 5 ans

 

Cycle 3

  • T1. La petite vendeuse de Soleil de Djibbril Mambety Diop, 1998, Sénégal-France-Suisse, 43 min, couleur, film tourné en wolof sous-titré en français
  • T2. Wallace et Gromit : les inventuriers de Nick Park, 1989 1993 2013 GB à partir de 6 ans
  • T3. Le magicien d’Oz de Victor Flemming, 1939 EU 101 min Noir et Blanc/Couleur à partir de 5 ans



Synopsis, critiques et extraits des films proposés :

GS – Cycle 2

 

T1. Kérity la maison des contes de Dominique Monféry 2009 France Italie à partir de 5 ans 1H17

Extrait : https://nanouk-ec.com/films/kerity-la-maison-des-contes

Synopsis : Direction le village de Kérity, en Bretagne, pour Natanaël, bientôt 7 ans, sa grande soeur Angélica et leurs parents. Éléonore, la grande tante des deux enfants qui avait l’habitude de leur lire des contes, est décédée et ils ont décidé de profiter des vacances pour retourner dans sa grande maison.
Là-bas, ils découvrent qu’elle a légué deux cadeaux aux enfants : une poupée pour Angélica et la clé d’une mystérieuse pièce où nul ne pouvait entrer pour Natanaël. Mais, cruelle déception, elle ne referme qu’une multitude de livres, et le petit garçon ne sait toujours pas lire et peine à déchiffrer les mots. Il comprend néanmoins que les minuscules personnages qui peuplent les ouvrages de la vieille dame prennent vie et qu’ils sont en danger. Persuadés que le petit garçon est l’élu envoyé par Éléonore et qu’il pourra les sauver, ils veulent lui faire lire une formule magique mais tous sont illettrés. Déçue et mécontente d’être mise à l’écart, la fée Carabosse le rapetisse. Et alors que les ouvrages sont menacés d’être séparés et vendus, Natanaël, Alice, le lapin blanc et l’ogre vont partir à l’aventure pour sauver ce petit monde.

Critique : Par Marine Quinchon des Fiches du Cinéma.
Face à l’avalanche de films pour enfants, tous plus ambitieux les uns que les autres, qui envahissent les écrans depuis le début des années 2000, Kerity pourrait faire figure d’enfant
pauvre. En effet, le film est en 2D, n’utilise aucun procédé d’animation particulier et s’appuie sur un pitch a priori un peu faible… Et pourtant, il offre un style et une personnalité, qui méritent tout à fait le détour. Car, pour une fois, un dessin animé prend le parti de représenter non pas un fantasme d’enfant hyperactif qui s’avérera posséder un don, mais un enfant ordinaire, dont le principal problème (outre le fait d’avoir une soeur intelligente, et donc un peu casse-pieds !) est qu’à la fin du cours préparatoire, il ne sait toujours pas lire. Toute l’intrigue en découle.
Pourtant, le film est assez subtil pour ne pas verser dans la simple pédagogie. Une véritable histoire se développe, truffée de petites péripéties, rarement spectaculaires mais extrêmement réalistes, qui sauront toucher les enfants comme leurs parents. Devenu minuscule, le petit héros fait face à un crabe, un bébé, une pente raide, avec la même détermination, mêlée d’une angoisse bien compréhensible. Aussi le film se met-il virtuellement à hauteur humaine, comme un enfant reconnaît dans les histoires sa propre expérience. Visuellement et narrativement, ce récit tient plus des magazines de Bayard Presse que du Journal de Mickey, en ce qu’il s’inscrit dans un vrai cadre social et s’approprie les problèmes d’un enfant “normal”. Le charme agit, grâce à un rythme enlevé, une vraie attention à la psychologie du héros et des situations qui évitent toute niaiserie.

 

 

Jiburo

 

T2. Jiburo de Lee Jeong-hyang, 2002 Corée du Sud à partir de 5 ans 1H27


Extrait : https://nanouk-ec.com/films/jiburo


Synopsis : Une jeune maman, élevant seule son enfant, le confie à sa grand-mère pendant les vacances d’été, le temps pour elle de chercher du travail. Très mécontent de se retrouver dans un village perdu de montagne, l’enfant mène la vie dure à sa grand-mère, une vieille femme au dos voûté, qui se déplace lentement et est muette. Très patiente, la grand-mère fait tout pour faire plaisir à l’enfant, qui se montre ingrat, parfois odieux. Ne pouvant plus se servir de sa console de jeux, aux piles usées, il s’ouvre à la réalité extérieure, fait connaissance avec un garçon voisin, Cheol-yee, dont il aime se moquer, et avec une fillette, Hae-yeon, dont il aimerait devenir l’ami. Progressivement, l’enfant s’attachera à sa grand-mère et, avant de partir, lui témoignera son attachement et son affection.


Critique : Par Nicolas Lenys coordinateur cinéma École et cinéma – Cinéma Saint Leu

La femme tortue et l’enfant roi. 

Il était une fois un enfant-roi, capricieux et cruel, contraint de quitter son trône pour passer quelques jours chez sa vieille mère-grand qui demeure dans une maisonnette isolée située au beau milieu des bois, dans la montagne…
Sur fond apparent de conflit des générations et de rejet des différences, Jung-hyang Lee livre une fable moderne, relate le récit initiatique d’une rencontre touchante entre deux âges que tout semble éloigner, raconte l’histoire d’une domestication avec force d’abnégation et de patience sur le chemin laborieux de la découverte et de l’adoption de l’autre. Doté d’un caractère trempé et défini, fils unique identifié, aux parents séparés et à la figure paternelle absente, Sang-woo est un garçon égocentrique qui vit avec satisfaction en autarcie, prépare lui-même ses repas, joue seul, ne partage pas et refuse même la nourriture que d’autres partagent avec lui. Or, son irrespect et sa désinvolture ne suscitent pas de réactions répressives chez son aïeule qui lui répond par une affection et un dévouement sans bornes : grand-mère stoïque et sage, incarnation sans nom, sans âge et sans paroles, force tranquille qui se fond dans ce paysage séculaire et dont le fragile logis paraît ne faire qu’un avec la Nature.
Bien au contraire, ce retour aux sources et le lien qui se tisse entre ces deux extrêmes se traduit sur la pellicule par le biais d’un travail soigné de la composition du cadre. Qu’ils soient filmés au même niveau (courbée, la grand-mère mesure la même taille que son petit-fils), réunis par la profondeur de champ ou qu’ils adoptent un mouvement, une posture ou un regard identiques, grand-mère et petit-fils se font écho et se comprennent si bien que -in fine- ce dernier, reconnaissant, emprunte à l’autre son langage et lui offre en échange des cartes représentant son super-héros, parachevant ainsi l’abolition des frontières naguère par lui-même dessinées et renouant ainsi avec ses racines : la boucle est bouclée.

Critique : Par Catherine Mallet coordinatrice École et cinéma – Cinéma Jean Renoir (Martigues)

Sur le chemin des émotions…

Film que je pensais difficile d’accès pour nos élèves mais qu’ils ont en fait adoré ! Film d’une grande délicatesse qui a provoqué beaucoup d’émotions chez les enfants : ils étaient en colère contre Sang-Woo. Certains élèves ont pleuré, d’autres ont ri, l’ambiguïté du personnage a suscité beaucoup de réactions.
Au cœur de la Corée du Sud, dans des paysages et modes de vie tellement différents de nos quotidiens, il se joue avec une grande intensité la transformation d’un enfant. Au-delà du contexte, la force de la situation proposée par la réalisatrice est intemporelle et universelle : la relation entre une grand-mère et son petit-fils. Tous les enjeux du film seront de l’ordre du parcours, du cheminement (la plongée magnifique sur le bus qui serpente le paysage), du tissage, de l’hésitation, de l’affrontement, de la blessure, de la déception, de la confiance, de la reconnaissance… et vécus le temps des vacances. En salle, les enfants vivent au même rythme que Sang-Woo cette rafale émotionnelle.
Jiburo catalyse particulièrement, ce que le cinéma nous apporte d’essentiel, l’altérité. Un vrai coup de cœur !

 

Le magicien d’Oz

T3. Le magicien d’Oz de Victor Flemming 1939 EU 101 min Noir et Blanc/Couleur à partir de 5 ans

Extrait : https://nanouk-ec.com/films/le-magicien-d-oz

Synopsis : La jeune Dorothy vit tranquillement dans une ferme du Kansas avec son oncle, sa tante Em* et ses trois amis, ouvriers agricoles. La petite fille rêve toujours d’aller « au-delà de l’arc-en-ciel ». Quand l’horrible Miss Gulch veut emporter Toto, son chien, Dorothy s’enfuit pour le protéger. Une rencontre avec le docteur Merveille l’incite à retourner à la ferme, mais un cyclone arrive ! Une fenêtre tombe sur Dorothy. Elle entre alors dans un rêve qui l’amène dans un pays enchanté où habite le petit peuple des Munchkins. Ceux-ci la fêtent comme une héroïne, car en atterrissant dans sa maison, Dorothy a écrasé la Méchante Sorcière de l’Est qui les terrorisait. Arrive la Bonne Sorcière du Nord. À la grande rage de la Sinistre Sorcière de l’Ouest, elle donne à Dorothy les souliers de rubis de la méchante Sorcière. Dorothy, pour rentrer au Kansas, devra aller consulter le Magicien d’Oz en suivant la route de brique jaune. Chemin faisant, elle va rencontrer un Épouvantail sans cervelle, un Homme en fer blanc sans coeur et un Lion peureux. Tous trois, avec le fidèle Toto, l’accompagnent pour voir le Magicien. Mais la Sinistre Sorcière a juré de reprendre à Dorothy les souliers de rubis et tous les moyens sont bons pour attraper la petite fille et son chien. Comment Dorothy arrivera-t-elle au Kansas ?

* Dans la version française, Tante Em a été rebaptisée Tante Olympe et le petit peuple des Munchkins, les Microsiens.

 


Cycle 3

T1. La petite vendeuse de Soleil de Djibbril Mambety Diop, 1998, Sénégal-France-Suisse, 43 min,
couleur, film tourné en wolof sous-titré en français

Extrait vidéo : https://nanouk-ec.com/films/la-petite-vendeuse-de-soleil

Synopsis : Depuis longtemps, la vente de journaux à la criée dans les rues de Dakar est l’apanage des garçons. Sili, douze-treize ans, une jambe ballante appareillée, quitte chaque jour sa cité Tomates pour la ville, y mendier et nourrir ainsi sa famille. Un matin, elle se fait bousculer par un jeune vendeur. Elle décide alors de cesser de mendier pour vendre, elle aussi, des journaux, car « ce qu’un garçon peut faire, une fille peut le faire aussi ». Au dépôt de presse, Sili obtient treize «Soleil». Mais les garçons ne l’acceptent pas et la menacent d’emblée. Un jeune vendeur solitaire, Babou, prend sa défense. Quelqu’un lui achète tous ses journaux, et lui donne un gros billet. L’agent qui passait ne veut pas croire qu’elle a gagné cet argent honnêtement. Il l’emmène à la police. Sûre d’elle-même, Sili se justifie devant le commissaire, exige des excuses, fait libérer une femme, elle aussi accusée de vol sans preuve, et repart son gros billet en main. Avec, elle achète un parasol pour sa grandmère aveugle, qui psalmodie dans le soleil du marché. Elle distribue la monnaie restante aux vieilles femmes et aux enfants. Sili conte et chante ; Babou, qui ne sait lire que le Coran, applaudit. Mais la bande des vendeurs, jaloux du succès de Sili, la malmène jusqu’à lui voler sa béquille. L’amitié des deux enfants triomphe : Sili monte sur les épaules de Babou. Ils s’éloignent dans une trouée de lumière.

 

 

Wallace et Gromit : les inventuriers


T2. Wallace et Gromit : les inventuriers de Nick Park 1989 1993 2013 GB à partir de 6 ans (film de LIAISON). Programmation académique

Bande-annonce :

Synopsis :

Morph : Selfie
Morph est un personnage emblématique des Studios Aardman, peu connu en France mais très connu en Angleterre grâce à une série télévisée britannique. Ce film fait partie d’une nouvelle
série réalisée dans les années 2010. Contrairement aux autres films du programme, ce courtmétrage n’use pas de la parole, seulement d’onomatopées.

Une grande excursion (A Grand Day Out)
C’est le drame, il n’y a plus de fromage. Wallace construit donc une fusée pour aller chercher du fromage sur la lune, qui est faite de fromage, comme chacun sait.

Un mauvais pantalon (The wrong trousers)
Alors que Wallace a des problèmes financiers, il décide de prendre un locataire. Un pingouin taciturne, Feathers MacGraw, se présente et n’a de cesse de remplacer Gromit auprès de Wallace. Il va s’avérer que ce pingouin n’est autre qu’un dangereux malfaiteur.

Critique : Par Stéphanie Bousquet, coordinatrice École et cinéma Haute-Garonne.
Faisons connaissance avec les personnages : Wallace est un homme qui aime bien ses petites habitudes (ses chaussons, son journal, ses toasts au fromage) mais c’est aussi un inventeur assez génial. Gromit, son chien, est très fidèle et très intelligent, c’est d’ailleurs souvent lui qui résout les problèmes. Plusieurs raisons de se réjouir de l’entrée de ces films dans le catalogue. D’abord pour le génie comique profondément ancré dans la culture britannique, l’auto-dérision, l’humour pince sans rire et le décalage toujours très grand entre le postulat de départ, très banal, et les péripéties incroyables que vont vivre les personnages. Ensuite pour le génie artistique : l’animation en volume parfaite (dans ses détails, sa fluidité) et imparfaite ou modeste (les traces de doigts
laissées volontairement sur les personnages). Les films empruntent à tous les genres : le film d’aventure, le western, le polar, et multiplient les clins d’oeil cinéphiles. Ce sont des films références, tout comme le sont les studios Aardman pour le cinéma d’animation européen et international. Les succès de ces courts-métrages, dont l’Oscar du meilleur film d’animation pour Un mauvais
pantalon, sont la bascule qui va permettre aux Studios de passer au long-métrage (Wallace & Gromit et le lapin Garou, Pirates bons à rien, mauvais en tout, etc). Une évidence de faire rentrer ces films au catalogue École et cinéma.

 

Le magicien d’Oz

T3. Le magicien d’Oz de Victor Flemming 1939 EU 101 min Noir et Blanc/Couleur à partir de 5 ans

 

Film commun GS-Cycle 2 et cycle 3

Ecole et cinéma 2022-2023
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